18.7.08


Et si le bonheur, c'était s'asseoir avec une glace sur un sac poubelle pour ensuite entonner en choeur l'intro de When The Sun Goes Down et s'esclaffer à la vue d'un vieux qui glissât lamentablement le nez dans la boue?


Quand la Plaine de la Machine à Feu vous accueille, ce n'est pas à moitié.
Un ultime regard les yeux dans les yeux avant de franchir les premiers escaliers métalliques, avant de perdre notre innocence et de plonger dans le lieu de perdition d'une jeunesse européenne shoo-tée.
Ce lieu idyllique, connu et reconnu pour sa flore herbacée, est le festival de Dour; grand spécialiste de l'indé de qualité et de l'ouverture d'esprit.
Nous (nous, c'est elle et moi, et d'autres) entammerons cette journée avec rien de moins que le Brian Jonestown Massacre. Légende vivante pour certains, groupe raté ou maudit pour d'autres, le BJM se présentera fier et au grand complet. A défaut de pouvoir s'offrir des prolongations, ils décident de commencer dix minutes à l'avance. Qui s'en plaindra?
Anton nous tourne le dos, nous laissant lire "The kingdom of God is in" sur sa veste en jeans. Concert prenant, bluffant et attendu, nous sommes conquises par l'homme, qui, bien que complètement arraché, nous offre du très haut niveau.
My Bloody Underground sonne bien mieux en live qu'à la maison, ce qui ne contredit pas notre opinion du groupe, qui adopte une autre dimention une fois face à vous. Cette prestation ne fut pas extraordinaire que musicalement parlant; la personnalité du grand Anton Newcombe y est aussi pour quelque chose. Le drapeau de pirate, le fuck aux hélicoptères et cette très longue minute de silence pour les victimes de la Seconde Guerre Mondiale représentent bien la douce folie du garçon. When Jockers Attack tambourinée par l'indispensable Joel nous rapprochera de la fin. Une fin arrivée trop vite, sans crier gare. On se reverra, Brian Jonestown Massacre!
Pour nous remettre, nous pouvons compter sur les new-yorkais de Neon Neon pourvus d'instruments pour le moins originaux : une basse sans clé, une guitare sans caisse de résonnance dont ne survi que le contour etc... Un début quelque peu aboulique motivé par l'arrivée de l'ami Har Mar Superstar, son t-shirt Ice Cube et son gilet frangé aux couleurs américaines. Il fera esquisser au public dourois quelques déhanchés et fera rencontrer à Claire l'Homme-de-sa-vie, mais rien de vraiment convainquant. Viennent alors ces grands rebelles de Teenagers. Arrivées à temps pour le tubesque et apprécié Homecoming, ils réclament des cheerleaders sur scène, mais, étant donné que ces garçons se montrent extrêment entreprenants, ils demandent la permission aux roadies, qui auront vite fait de les en dissuader. Protestataires, ils diront "Oh, c'est dommage. C'est comme un anniversaire sans gâteau. Mais bon..." Bon sang! Anton s'est-il privé de faire monter Ronald Mac Donald sur scène, lui? Donc, sans cheerleaders et sans goût, nous ne resterons que deux chansons, car il nous importait d'avantage d'avoir une place enviable pour Foals. Après s'être faits un peu désirer, Yannis et ses potes entrent en scène. Nous allons enfin pourvoir juger par nos propres jambes s'ils bénéficient d'une réputation surfaite ou si, effectivement, l'ambiance sera galvanisaaante. Le rock-new-rave-tribal des cinq d'Oxford, déjà séduisant à l'écoute d'Antidotes, se révèle carrément irrésistible. Ca bouge, ça pogotte, ça slame, ça part dans tout les sens et c'est ce que l'on demande! L'arrivée de Cassius ébranlera tout sur son passage, les pieds y compris. Mais quel régal! Yannis commence à battre son tambour. On reconnait le début d'Electric Bloom. It's just another hospital. Il part à la quête d'un pétard dans le public, gravit la scène arborant l'un d'entre eux au bec. Il s'en iront sous un tonerre d'applaudissements; ça c'était d'la bombe baby.
Je me noie dans les yeux d'un Irlandais du nord à l'accent inintelligible puis effectue un rapide tour chez les mecs hirustes et roses bonbon de Mystery Jets. Pas de Two Doors Down, mais une bien jolie ballade finale.
The Whitest Boy Alive rejoint grâce à de judicieux conseils, nous livre des tubes en puissance, des morceaux dansants et réussis et nous fait crier pour l'unité du pays... ces charmants jeunes berlinois à lunettes en acétate nous auront convaincues avec leurs titres flagrants aux influences gentillement disco, comme Burning.
Après avoir profité du confort de notre fameux sac poubelle en écoutant Goldfrapp, nous nous laissons tenter par le hip-hop fédérateur de Hocus Pocus, collectif français qui se fait un nom. Très bonne option puisque le public est survolté, que les paroles sont intelligement débitées et que, c'est toujours bon de faire des gestes de gros rappeur avec ses bras.
Ellen Allien ne nous maintiendra pas dansantes, trop house pour nous qui préfèront nous enfiler durüm cocktail et crêpe cassonnade avec une délectation non dissimulée dans notre clairière. Brodinski, il y a un mieux, mais, une fois de plus, nous désertons en faveur de Birdy Nam Nam nettement plus persuasifs. Très jolis jeux de lumières et variété dans le son proposé.
Des péruviens épris inquiétants, des sauveurs basés, des courtisans aux yeux mi-clos... nous faisons d'éclectiques rencontres durant leur set.
La soirée (matinée?) se poursuivra, à "danser comme si la musique était exagérément bonne", à marchander nos lunettes-grillage-à-la-kanye-west avec des jamaïcains, à glisser telles d'ivres patineuses sur la boue douroise.
ON Y RETOURNE QUAND?

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10 mot(s) doux:

Anonyme a dit…

Tu me manques ma Lu !(L)

Claire a dit…

"Devenir immortel, puis mourir" et je souris. j'attends ta review avec impatience!

CASSIUS THESE DAYDREAMS THESE DAYDREAMS OKAYYY

Claire a dit…

ahah je suis hilare, quelle charmante entrevue de Dour!!!
MAIS QUELLE JOURNEE/SOIREE/MATINEE en ta compagnie, du début ("respirons une dernière fois un air purifié") à la fin ("ravie de t'avoir rencontrée!"). ouh ouh plein plein de bonnes surprises.

sache que pour toi
je danserais jusqu'au bout de la nuit, même si c'est Ellen Allien qui fait tout le set et que le type (plus que) suspect au regard vide est à côté de moi,
que je mangerais jusqu'à en crever des crêpes à la cassonade avec Har Mar Superstar,
que je me priverais de mater l'Homme-de-Ma-Vie,
(non je rigole je le ferais pas ça)
et que je subirais sans trop gémir un set entier des Bidons Teenagers!

Mesure l'entierté de l'amour que je te porte ma Coline.

à très prochainement, je frétille déjà de la bonne nouvelle

ps = Into The Wild est un de mes films préférés. juste un film à regarder en apnée tellement il est fabuleux.

Anonyme a dit…

eh merde, 4 articles de retard, ça craint là... je lirais tout ça quand j'aurais le temps... je dirais juste que mon capital auditif est déjà bien attaqué, donc bon... ^^
et aussi que tu as énormément de chance d'avoir pu voir le BJM... (qui y sont pour beaucoup dans ma perte de capital auditif^^)


xxxx

Claire a dit…

GRAND GRAND sourire à la lecture du nouveau premier paragraphe :D

ON SE VOIT DEMAIN HEIN!
('me suis fait un tshirt TPC muhahaa)

Claire a dit…

petit loup cette journée d'hier était trépidante et truculente, c'est très bien de s'asseoir sur les marches du palais de la bourse (avec toi), de siroter une bière du pays sur une terrasse (avec toi) et de s'acheter sa place pour le pukkel (avec toi). VITE CE FOUTU 15!!! :D

Anonyme a dit…

Muhaha cette review me rappelle plein de bons souvenirs ;)
vivement l'année prochaine !
dans l'espoir d'une programation encore meilleure .

Anonyme a dit…

Tu me manques,tu me manques,tu me manques,tu me manques,Tu me manques,tu me manques,tu me manques,tu me manques,Tu me manques,tu me manques,tu me manques,tu me manques,Tu me manques,tu me manques,tu me manques,tu me manques,Tu me manques,tu me manques,tu me manques,tu me manques,...

Je suis revenue hier,pensant à toi en écoutant When the sun goes down...

J'ai envie d'entendre ta voix.

Anonyme a dit…

Hii ! I suck at Reading French.. but i got this one ;)

YOu also saw Foals? right and the ending ... seriously that dude attacked me with his drumsticks.

--> I also pretty much ran 2 Mystery jets to hopely catch two doors down ;) bad luck, i had the same scenario as you :). but it was my second time anyways.


xx

Juliet a dit…

Ils avaient commis le terrible affront de programmer en même temps les Foals et les Mystery Jets ? c'est terrible ça !

en tout cas ta review est bien sympathique à lire :)