10.1.09
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17.12.08
Lorsque l'irradiant Prince Pharrell Williams reçoit dans sa demeure bondée, c'est à coup de beats possédés et de solos à exorciser.
Soucieux de faire le bonheur de ses serviles sujets, il se munit d'une paire de batteries (ouais!), d'un guitariste très inspiré et de sa voix la plus enchanteresse.
Prince charmeur, il déclame tendrement ses sérénades les yeux dans ceux des Juliette du balcon, virevolte sans se priver de nous faire admirer son impeccable ceinture abdominale, contrôle d'une main de maître nos corps enkilosés par les excès inhérents à la fin des examens...
Tantôt ballottés au sein de cette marée saccadée par les tubes-syphons dont nous gratifient notre hôte, tantôt bercés en choeur par Bobby James et ses comparses dans le gang des ballades r'n'b, il orchestre l'émoi de la foule à sa guise.
Les convives survoltés n'ont cure des bonnes manière et enjambent allègrement les limites de la bienseillance.
Tant mieux, nous n'avions pas l'intention de demeurer statiques.
En particulier quand le Prince revisite Seven Nation Army et qu'il prie les donzelles de sa cour de se hisser à ses côtés face aux projecteurs.
Un alluciant exutoire que celui du royaume de l'aristocratie hip-hop.
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23.11.08
Tout ça pour dire qu'il neige et que l'esprit de Noël s'immice en nous, hein.
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20.10.08
La seconde d'après, je me retrouve aux côtés de Jay et de Clyde, savourant des spéculoos sous un sympathique rayon de soleil. C'est alors qu'une silhouette longiligne au visage pâle traverse notre champ de vision: cet amour de Miles se pliera aux traditionnelles photos et s'enquiera de mon humeur (à savoir un fine and ya étouffé) ainsi que de notre venue au concert du soir.
Quelque minutes passent et c'est la grêle ombre d'Alexa, l'inimitable démarche d'Alex et la touffe de James Ford que nous apperçevons. D'un pas sûr et conquérant, nous nous lançons à leur poursuite. Notre entreprise sera bientôt freinée par leur surprenante fuite sprintée. Heum. D'accord. C'est ce qu'on appelle vent de magnitude 6.
Qu'à cela ne tienne, nous les retrouverons par hasard au détour d'une rue après s'être faite dévisagée par la Chung en personne et que la main de son amoureux n'ai été déposée sur nos épaules aussi figées que son sourire. Un moment cardiaquement difficile.
Le poseur d'Alex, les genoux saillants, la veste en cuir scarabée négligemment suspendue à l'index, les Ray-Ban classieuses et le signe de main froid nous laissera perplexes, il faut le dire.
Qu'est-il advenu de notre acnéique cyclique à l'informe t-shirt Adidas?
Le génie a pris conscience de son talent; nous ne l'aimons pas moins pour autant, l'affection que nous lui porterons sera désormais moins tendre que religieuse.
Le reste de la journée suivra très agréablement son cours, rejoints par Claire et célébrée comme il se doit. Une attente bienfaisante qui ne fit qu'attiser mon besoin criant d'Hang The Cyst.
Les portes s'ouvrent, le bal aussi. Et ce avec Ipso Facto, robotique quartet féminin londoniens. Un bon style vestimentaire, de bonnes influences serties d'une bonne maîtrise instrumentale ne fait pas d'elles un bon groupe, à notre grand regret. J'ai la nette impression que si elles prenaient la peine de décoiffer leurs casques capilaires et d'apporter un brin de poigne au tout, elles seraient intéressantes.
Ca y est. Rien de moins qu'un orchestre de seize personnes entame l'interlude initialement placé avant Only The Truth. Alex, Miles et James montent sur scène munis de gobelets de vin. (Je me demande qui, un temps, méprisait les gens de l'Hunter's Bar qui se pensaient importants avec leurs glasses of white wine...)
In My Room, un début qui flamboie et laisse place nette à la galopante plage-titre. The Age Of Understatement entonnée telle une ode déchaîne les passions. Instantanément, la connivence entre les deux lascars est évidente et enchante. L'alliage de leurs voix est aussi convaicant qu'en studio.
Calm Like you, on se balance en rythme et une collusion gagne tacitement le public. La placide Black Plant égale à elle même et génialement fendue du fameux "when it's just one of many bullets you'll bite". Puis la très entêtante Gas Dance, oh la Gas Dance, qu'elle fut foudroyante, tranchante, presque aigre.
Alex tente une blague que nous décrêtons euhm, pas marrant à propos de Only The Truth qui démarre presqu'aussi subitement que sur l'album et avec une telle vigueur qu'on en est brutalement balayés. Whou, ça en impose.
Paris Summer en duo avec la jolie chanteuse d'Ipso Facto. Inutile de préciser qu'elle parut pour le moins fadasse à côté de la Mosshart. Mais Paris Summer reste en tout les cas un moment délicieux.
Separate and Ever Deadly que j'aime pourtant moyennement m'insuffle une pressante envie de déclamer à forts décibels les étranges paroles, et je ne suis visiblement pas la seule...
C'est alors que les premières notes de la plus crainte de toutes me flanquent des frissons. On bat du poing contre la barrière comme James bat de la baguette contre ses caisses à mesure que le Ano-o-oooyance s'intensifie pour finalement se changer en catch the cyst posillonné par un grand, un admirable, un immense, un colossal Miles Kane. La dimension de sa force narcotique concentrée dans le maniement de son électro-acousitque est telle que les poils de mes avant-bras de hérissent de joie. C'est avec une infinie contention que mes sourcils se froncent. Il est monumental ce morceau, même raccourci.
Ils auraient pu poser leur choix sur quelque chose de moins hallucinant pour nous permettre de rattraper nos esprit désarçonnés, mais non. Fallait-il qu'ils reprennent une chanson des Beatles. C'est là que Claire et moi, les yeux aussi ronds que la bouche, nous nous toisons, incrédules: un pur grand moment s'annonce.
Il faisait chaud, très chaud quand Mr Kane, les jambes divinement arquées, nous criait
I WANT YOUUU, I WANT SO BAA-A-AAD BABE L'envie déboulait du plus profond de son ventre et s'invitait sauvagement dans le notre. Et quand ce fut au tour d'Alex de reprendre la part de Paul, il n'en était pas moins électrisant avec ses lèvres boudeuses et son fameux timbre nonchalament cassant qui traîne, et qui traîîîne. Si le désir était une plaie, Miles hurlerait sa souffrance alors qu'Alex gémirait en grimaçant. Nous sommes endoctrinés à vie.
Eprouvés, la perfection de Mistake Were Made For You n'apaisera pas notre admiration et le bouillonnement corporel qui en résulte.
Un I Don't Like You Anymore plus tard, c'est l'allègre tutulululululu de In The Heat Of The Morning qui châtouille nos oreilles ravies. Le costume enthracite ajusté au millimètre ne sied que trop bien à un Alex qui tient du bout de ses doigts le fil de son micro, posture lui conférant l'allure d'un monument. Ma cage thoracique se bombe avant de laisser échapper un long soupir satisfait, les paroles sont tellement savoureuses. Elle est sublimement légère, à moins qu'elle ne soit légèrement sublime.
The Chamber la timide annoncera à merveille Time Has Come Again l'émouvante. Don't go too soon, c'est effectivement ce que l'on rêverait de susurer à leurs oreilles. Dans un ordre logique, c'est The Meeting Place qui clôt agilement le spectacle... C'est sans compter l'incontournable rappel illuminé par un Miles à quatre pattes qui nous gratifiera de Memories, méconnaissable reprise de L. Cohen ainsi que la grande absente du set: Standing Next To Me, l'occasion pour Alex d'empoigner son tambourin et pour le reste du monde d'esquisser un agréable pas de danse qui s'avèrera être l'hypogée d'un concert que l'on poura facilement qualifier de parfait.
Je dégaine alors mon honteux panneau-Alex-give-me-your-mediator-please. Comme c'est l'ami Miles qui se trouve face à moi, je masque du mieux que je peux le "Alex". Dubitatif, il n'a pas l'air de trop comprendre à qui j'en veux. Je lui signalerai par "You, you, you Miles!" que c'est bien son onglet qui requiert toute mon attention. Me décrochant le sourire dont il a le secret, il me le tendra bien amicalement.
Mais voici deux jours que je vis un choc post-traumatique... Ce n'est pas hyperbolique que de dire que ce concert m'a entièrement bouleversée. Engluée dans un marasme de sentiments contradictoires, les yeux qui, on ne sait pour quelle raison, s'embrument sporadiquement en plein cours de math...
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10.9.08
Ils sont alors certainement passés à côté de ses sourcils froncés, de son regard flou.
Cette rose, on ne la lui avait pas offerte.
Elle l'avait achetée, car on lui avait demandé.
C'est au moment où elle l'a posée sur son cercueil cerné de visages familiers submergés de peine qu'elle a réalisé.
Après tout, Sebi, celui qui lui enfoncait des compas dans le dos avec affection, qui copiait éternellement ses fautes, qui détruisait méticuleusement les murs de la classe, l'aura fait d'avantage rire que pleurer.
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16.8.08
Comme on ne change pas une équipe qui gagne, c'est aux aurores que nous nous lèverons Claire et moi pour nous rendre guillerettes à ce festival qui a, volgens mij, le prestige de posséder le meilleur line-up du paysage estival belge.
C'est un grand soleil, des rafraîchissements déjà nécessaires et Those Dancing Days qui nous accueillerons. Ces dernières, suédoises et sans prétention nous gratifient juste d'une musique rose, fraîche, pop à l'extrême... Un apéro pétillant et léger.
Nous ne restons à regret que trois chansons avec les allèchants Pete & The Pirates car ma comparse a développé une grande admiration pour les Dodos. Très absrait, peu abordable, il eut fallu écouter leur album avant de se trouver face à eux, mais j'ai malgré tout pu déceller une originalité fantasque et un doux psychédélisme. Une entrée en matière très veule sera heureusement éradiquée par des percussions à l'intensité croissante.
C'est alors que, munies de notre pancarte spéciale Heart In A Cage, nous nous plantons au deuxième rang pour Lightspeed Champion, personnalité singulière que nous chérissons. Avec un petit retard, il jouera toutes mes préférées, incluant la songeuse Midnight Surprise et sa multitude d'ambiances différentes et son solo ahurissant. Un set prodigieux, mais beaucoup, beaucoup trop court.
On presse le pas pour mes Girls, et une fois de plus, la magie opère. J'imagine qu'il en sera ainsi à chaque concert subséquent, et pour les siècles des siècles... Quatre fois en trois mois, et un amour qui ne risque pas de s'achever.
Pause allongées dans l'herbe avant de tracer la masse des métalleux de la main stage pour les enfants de la Guerre Froide. Ceux-ci commencent par Rubidoux, puis We Used To Vacation est le premier point d'orgue prévisible du concert. Seuls les indignes t-shirts Metallica, épuisés par les heures d'attente (qui n'en finiront pas di si tôt) ne bronchent pas et restent de marbe, ou pire, somnolants. Les plus vaillants d'entre eux proposeront de nous porter. Tirés à quatre épingles, pas très communiactif, les Cold War Kids ne me donneront pas la chair de poule que j'attendais. Ils ont joués leurs succès (exepté Tell Me In The Morning) ainsi que des extraits apétissants de leur nouvel opus. J'avoue être un rien déçue, mais j'imagine que dans une salle, plongée dans l'obscurité, j'apprécierais comme il se doit la voix torturée et les arrangement minutieux de ce groupe que j'aime beacoup.
Avec les Anglais de Futureheads, impossible de changer plus radicalement de registre. Un rock post-punk bête, rageux et répétitif, mais im-pa-rable. Des Maccabees colériques, en somme. On assimile les chansons à la seconde; la recette est tellement basique... et que je te marche sur les pieds, et que je crowdsurf allègrement, et que je te file des coups de coude, et que j'essaye de te mettre sur mes épaules, et que je colle mon torse suant sur toi... J'ai adoré. Premier brin de fougue de la journée.
Suite au vain passage chez Erol Alkan, nous assistons à la performance énergique de Blood Red Shoes. Ce n'est pas la première fois qu'un groupe se contente d'un duo batterie/guitare et ça n'égale en rien le génie de leurs illustres prédecesseurs, mais ils ont le mérite d'envoyer. You Bring Me Down, favorite de l'album, tient ses promesses, I Wish I Was Someone Better détruit les restes.
Fameuses lunettes kanyewest sur le nez, c'est dans le coin électro du site que nous nous acheminons pour Boys Noize. Un fragment de My Moon My Man, du Daft Punk et des beats séduisants, mais bien moins conculant qu'à la maison... Trop de monde, pas assez d'espace pour gesticuler librement (occupé en grand partie par un ours envahissant).
Nous nous empressons de taillarder la foule, il ne faudrait surtout pas se retrouver en fond de salle pour les exellentissimes Tokyo Police Club.
Les membres du groupe se démènent, Dave est adorable et assure la synchonisation basse/voix/replacement-de-la-mèche-dans-les-yeux à la perfection. Graham le remuant claviétiste nous fait admirer sa pantomime, chipote à ses touches et boutons comme si c'était un tic, les poignets et les genoux en pepétuelle crise d'épilepsie. Josh, magnifique lors de Nature Of Experiment brâmée tel un ode par le public. Toutes nos attentes seront comblées, j'aurais ma Citizens Of Tomorrow et même un rappel de choix avec Cheer It On. TPC est décidément un groupe sur lequel on peut compter.
Mais l'heure n'est plus à la rigolade, l'heure est ce qu'elle est et elle nous force à courir, que dis-je? sprinter jusqu'à la première rangée du Club qui attend encore The Rascals.
Rascalize retentit enfin, faisant office d'intro. Et il apparaît, veste en cuir, cigarette au bec, air hautain. Il adresse quelque mots au public derrière les volutes qui dansent devant son visage et entamme le concert par People Watching mais arrête la chanson en plein vol pour modifier le son. A partir de ce moment-là, je suis sceptique quant à la modestie du meilleur ami de Turner. A mon grand soulagement, cette désagréable impression s'estompera rapidement, car l'individu s'avèrera être charmant, converse avec nous entre chaque chanson, offre avec dévotion sa bière à un gars qui la lui quémandait. Pas de The Glorified Collector, mais toutes les meilleures de cet album tendu, précis et impressionnant y sont passées. Quel régal d'entendre à l'oeuvre un tel compositeur, un talent démontré notamment avec la délicieuse Stockings To Suit.
Par moment, les éclairages me donnèrent l'impression que c'est Alex que se dressait devant moi, ce qui ne manqua pas de m'émouvoir.
Il continue avec la superbe I'd Be Lying To You. Pas une seconde je ne détourne les yeux de ce génie en devenir, ce qui me vaudra de partager avec lui une renversante conversation occulaire et zigomatique. Ce souvenir m'embaume encore aujourd'hui le coeur. Quel divin sourire que celui de Miles Kane (L)
Il conclu brillament le concert avec I'll Give You Sympathy. En grand monarque, il fait signe au roadie de tendre la setlist à des filles qui la lui avait demandé auparavant et offre deux de ses onglets. C'est entièrement sous le charme et avec sa cigarette que je m'en irai.
Treize concerts en quinze heures, je pense que l'on peu difficilement faire mieux, surtout si le lendemain est ponctué par In Transit, leur live aux Eurocks et diverses vidéos, dont l'interview des Cookie-Kooks par Simon Amstell.
Le genre de journée dont la réminiscense laisse béat de ravissement.GENRE.
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10.8.08
C'est un restaurant éclairé à la bougie, niché dans une impasse, où vin, jambon fumé, fromage de chèvre et pain à la tomate se dégustent avec religion, si pas avec émotion.
Ce sont des artistes visionnaires qui font de la ville le havre de culture et de profondeur qu'elle représente.
C'est une plage sans âme où le soleil donne constamment le meilleur de lui-même, mais où il est loisible de se délecter du concentré de décadence qu'incarne A Rebours de J.K Huysmans tranquillement allongée sous un parasol.
Ce sont des friperies et des disquaires qui, le jour, recèlent de perles obsolètes suceptibles d'émouvoir et qui, la nuit, une fois les volets fermés, laissent apparaître de véritables oeuvres d'art façonnées à la bombe.
C'est la Rambla, la Sagrada Familia, la Plaza Reial, le Parc Guëll et l'immonde cohue qui leur est poisseusement liée.
Ce sont des rues ocres aux balcons en fer grâcieusement forgé, où pend le linge par les fenêtres ouvertes. Like A Rolling Stone s'échappe de l'une d'entre elles, embaumant la place ombragée où cafés, bières et mojitos se sirotent.
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18.7.08
Et si le bonheur, c'était s'asseoir avec une glace sur un sac poubelle pour ensuite entonner en choeur l'intro de When The Sun Goes Down et s'esclaffer à la vue d'un vieux qui glissât lamentablement le nez dans la boue?
Un ultime regard les yeux dans les yeux avant de franchir les premiers escaliers métalliques, avant de perdre notre innocence et de plonger dans le lieu de perdition d'une jeunesse européenne shoo-tée.
Ce lieu idyllique, connu et reconnu pour sa flore herbacée, est le festival de Dour; grand spécialiste de l'indé de qualité et de l'ouverture d'esprit.
Nous (nous, c'est elle et moi, et d'autres) entammerons cette journée avec rien de moins que le Brian Jonestown Massacre. Légende vivante pour certains, groupe raté ou maudit pour d'autres, le BJM se présentera fier et au grand complet. A défaut de pouvoir s'offrir des prolongations, ils décident de commencer dix minutes à l'avance. Qui s'en plaindra?
Anton nous tourne le dos, nous laissant lire "The kingdom of God is in" sur sa veste en jeans. Concert prenant, bluffant et attendu, nous sommes conquises par l'homme, qui, bien que complètement arraché, nous offre du très haut niveau.
My Bloody Underground sonne bien mieux en live qu'à la maison, ce qui ne contredit pas notre opinion du groupe, qui adopte une autre dimention une fois face à vous. Cette prestation ne fut pas extraordinaire que musicalement parlant; la personnalité du grand Anton Newcombe y est aussi pour quelque chose. Le drapeau de pirate, le fuck aux hélicoptères et cette très longue minute de silence pour les victimes de la Seconde Guerre Mondiale représentent bien la douce folie du garçon. When Jockers Attack tambourinée par l'indispensable Joel nous rapprochera de la fin. Une fin arrivée trop vite, sans crier gare. On se reverra, Brian Jonestown Massacre!
Pour nous remettre, nous pouvons compter sur les new-yorkais de Neon Neon pourvus d'instruments pour le moins originaux : une basse sans clé, une guitare sans caisse de résonnance dont ne survi que le contour etc... Un début quelque peu aboulique motivé par l'arrivée de l'ami Har Mar Superstar, son t-shirt Ice Cube et son gilet frangé aux couleurs américaines. Il fera esquisser au public dourois quelques déhanchés et fera rencontrer à Claire l'Homme-de-sa-vie, mais rien de vraiment convainquant. Viennent alors ces grands rebelles de Teenagers. Arrivées à temps pour le tubesque et apprécié Homecoming, ils réclament des cheerleaders sur scène, mais, étant donné que ces garçons se montrent extrêment entreprenants, ils demandent la permission aux roadies, qui auront vite fait de les en dissuader. Protestataires, ils diront "Oh, c'est dommage. C'est comme un anniversaire sans gâteau. Mais bon..." Bon sang! Anton s'est-il privé de faire monter Ronald Mac Donald sur scène, lui? Donc, sans cheerleaders et sans goût, nous ne resterons que deux chansons, car il nous importait d'avantage d'avoir une place enviable pour Foals. Après s'être faits un peu désirer, Yannis et ses potes entrent en scène. Nous allons enfin pourvoir juger par nos propres jambes s'ils bénéficient d'une réputation surfaite ou si, effectivement, l'ambiance sera galvanisaaante. Le rock-new-rave-tribal des cinq d'Oxford, déjà séduisant à l'écoute d'Antidotes, se révèle carrément irrésistible. Ca bouge, ça pogotte, ça slame, ça part dans tout les sens et c'est ce que l'on demande! L'arrivée de Cassius ébranlera tout sur son passage, les pieds y compris. Mais quel régal! Yannis commence à battre son tambour. On reconnait le début d'Electric Bloom. It's just another hospital. Il part à la quête d'un pétard dans le public, gravit la scène arborant l'un d'entre eux au bec. Il s'en iront sous un tonerre d'applaudissements; ça c'était d'la bombe baby.
The Whitest Boy Alive rejoint grâce à de judicieux conseils, nous livre des tubes en puissance, des morceaux dansants et réussis et nous fait crier pour l'unité du pays... ces charmants jeunes berlinois à lunettes en acétate nous auront convaincues avec leurs titres flagrants aux influences gentillement disco, comme Burning.
Après avoir profité du confort de notre fameux sac poubelle en écoutant Goldfrapp, nous nous laissons tenter par le hip-hop fédérateur de Hocus Pocus, collectif français qui se fait un nom. Très bonne option puisque le public est survolté, que les paroles sont intelligement débitées et que, c'est toujours bon de faire des gestes de gros rappeur avec ses bras.
Ellen Allien ne nous maintiendra pas dansantes, trop house pour nous qui préfèront nous enfiler durüm cocktail et crêpe cassonnade avec une délectation non dissimulée dans notre clairière. Brodinski, il y a un mieux, mais, une fois de plus, nous désertons en faveur de Birdy Nam Nam nettement plus persuasifs. Très jolis jeux de lumières et variété dans le son proposé.
Des péruviens épris inquiétants, des sauveurs basés, des courtisans aux yeux mi-clos... nous faisons d'éclectiques rencontres durant leur set.
La soirée (matinée?) se poursuivra, à "danser comme si la musique était exagérément bonne", à marchander nos lunettes-grillage-à-la-kanye-west avec des jamaïcains, à glisser telles d'ivres patineuses sur la boue douroise.
ON Y RETOURNE QUAND?
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17.7.08

On retiendra surtout des idées déco décalées et colorées chez Bianca Casady (CocoRosie), de la tendresse pour les adorables petits dessins de Devendra, du respect envers la maîtrise des détails à la plume et de l'encre de Chine de Kyle Field, de l'amour pour les Kills et leur montage de polaroïds, mais, par dessus tout, les oeuvres de Pete resteront dans ma mémoire. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'elles me touchent à ce (haut) point. Car j'imaginais que le sang injecté à ses toiles n'apporterait qu'une violence superficielle. Très sceptique, je me disais que ce n'est pas en imitant Tapiès et en plantant une seringue dans le papier que l'on peut faire passer quelque chose. Je me trompais, puisque, devant cette magnifique écriture, cet art de la caligraphie, ce style brouillion, ces tableaux, j'ai commencé à réfléchir, j'ai été immergée dans de tortueux questionnements. Je me projettais au moment tourmenté et tourmentant auquel Pete réalisait ses oeuvres si sincères.
Il aura bien fallu Lou Reed pour me détourner de ces sombres pensées.
Alors, nous y voilà.
Au Palais des Beaux-Art, envahi par les flamants cinquantenaires. (J'ouvre une large parenthèse car je suis en droit de me demander; pourquoi tant de jeunes gens prétendent que le Velvet est toute leur vie, qu'il est la base que leur culture musicale et que malrgé ça, force est de constater qu'ils ne se déplaceraient même pas pour Le voir? Lui qui, contrairement à d'autres ex-monstres sacrés, reste à la hauteur de sa réputation. La jeunesse est résolument mythomane et influençable.) Placées très loin, il nous faut nous tordre le cou pour jouir d'une vue correcte tout en n'obstruant pas la vision des misérables assis derrière nous.
Berlin et son intro 'Happy Birthday' commence, Lou apparaît, sans artifices ou entrée à la Johnny, tout simplement en file, derrière ses musiciens. Il prend sa guitare, il pose sa voix, et ça y est.
Tout y est.
Son parfait, décors étudiés (Un véritable petit film avec Emmanuelle Seigner est projetté tout le long de la prestation sur une tapisserie ancienne), batteur et guitaristes exeptionnels. Si éloignés puissent-ils être, leur professionnalisme nous laissent béates.
Les trois premières (ma Lady Day, Men Of Good Fortune et Caroline Says) semblent toutes être des chansons de fin, tant Lou les tirent, les magnifient et les finalisent en apothéose. Ce fut clairement les meilleurs moments du concert. Après, j'ai vraiment ressenti qu'une chose manquait : un public à la hauteur du bonhomme. On ne vit pas un concert de Lou Reed dans une salle asceptisée à la configuration assise... On ne peut, dans ce cas, que l'écouter. Ce qui est presqu'un non-sens. Les titres de Berlin s'enchaînent, dans l'ordre biensûr, et l'impressionnante Sad Song qui le clôt me laisse un peu frustrée. Des fourmis dans les doigts, nous tenons plus de cinq minutes à applaudire (à mon sens pas assez fort) pour finalement obtenir trois rappels fabuleux, dont les incontournables des incontournables Walk On The Wild Side et Sweet Jane.
Les lumières se rallument, on réaterri dans cette salle qui m'apparu austère et froide. Seules cette voix et cette classe auront réussi à estomper la dureté des lieux, du public.
Lou Reed est grand, mais alors là, très grand.
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14.7.08
A l'image de ce dimanche 13 juillet, bleu et ensoleillé, contrastant avec les jours précédents. Pas une goutte, si ce n'est de sueur.
Puggy se marrie à ravir avec la météo de par son instantanée, simple et assimilable gaieté. Il n'en faut pas plus pour conquérir le public aux pieds embourbés et aux mines réjouies. Au milieu d'un set maîtrisé vient Dubois, ma petite préférée de cette impressionnante brochette de tubes en devenir, parfaite pour débuter l'après-midi.
Le point fort de Puggy peut aussi s'avérer être un défaut de taille, mais ces trois jeunes hommes sont doués de charisme et de belles voix, ce qui n'est finalement pas si courrant. Nous noterons également que le batteur scandinave est prodigieux.
Direction Monsoon, arrivée sur Decadent Dandy, sortie la chanson suivante, leur préférant ladite Allée des Saveurs, faisant le savant lien entre la scène extérieure et les Halles des Foires de Liège. Cuisine du monde, végétarienne ou bio, tout semble succulent.
Repues, c'est le doux Saint André qui nous contera ses anodines petites histoires, accompagné par Jéronimo (et le fils de Paul Magnette à la batterie, sPcial Ddikass à Jay). C'est frais et entraîant, Un Autre Que Moi est joyeusement fredonnée par les milliers de personnes présentes. Mignon et insouciant.
Une toute autre ambiance, à l'intérieur, avec Yoav. Israëlien basé à Londres, il fait progressivement parler de lui, et on ne s'en plaindra pas. Ce garçon a, incontestablement, dix doigts et une guitare. Il faut croire que c'est assez hors du commun. Il instaure une ambiance propice au recueillement, à l'évasion, imprimée par de jolies rythmiques orientales et par un grand musicien.
Négligeant Nicole Willis et ses Soul Invasitagtors au profit du bienêtre de nos jambes endolories, nous appercevons une longue file désireuse d'entrer dans un stand. En y regardant de plus près, je vois quatre des filles d'Hawaii, sagement attablées signant paciemment tout ce que l'on soumet à leurs mains habiles. J'obéis donc à Dieu-Oscar et cède à la tentation de me joindre à eux. Après vingt bonnes minutes et quelques verres de cidre, nous arrivons enfin à hauteur de la porte, à hauteur du "sorteur" qui ne trouva rien de mieux à faire que nous barrer la route et annoncer que le temps imparti à la séance de dédicasses est écoulé. Evidemment.
Par chance, une gentille hôtesse accepte d'introduire mon billet de festival afin que l'un d'entre eux le signe. De loin et avec bienveillance, Denis le batteur s'enquit de connaître mon petit nom, je fais savoir haut et fort que je me prénomme Coline-C-O-L-I-N-E et il inscrit docilement un petit mot sur mon ticket. Ces adorables garçons n'ont pas fini de me gâter puisqu'ils poseront tous jovialement pour mon objectif.
Le Cinematic Orchestra quant à lui a fait preuve d'une variété exemplaire dans ses morceaux, tantôt volatiles, tantôt puissants. Je retiendrais la sublimissime Breathe qui ne serait pas ce qu'elle est sans l'ensorcelante voix de la chanteuse. C'est les larmes aux yeux que ce concert d'aériennes incantations me laissera.
Arno complètement jetté, c'est sans regrets que je le délaisse pour aller me placer au centre de la première rangée de la scène intérieure, celle qui accueillera bientôt les Girls In Hawaii. Quel beau spectacle que de les voir s'affairer avec minutie aux sensibles réglages sonores. La précision et la rigueur avec lesquelles ils se préparent confirment que la perfection de leurs concerts ne tient pas du hasard. L'ordre et le choix de morceaux sera semblables au dernier concert du 21 juin, débutant par This Farm Will End Up In Fire et son refrain porteur de sentiments planants et fédérateurs suivie par Bees & Butterflies sortie de sa torpeur. Ils déambulent en chaussettes sur les tapis d'Orient poussiéreux installés au préalable. Les archaïques lampes clignotent irrégulièrement. De belles images passent par les télévisions posées sur scène. Les chansons se suivent, la magie opère. Antoine dédie la terriblissime Bored aux Hollywood Porn Stars, collègues et voisins du Collectif Jaune Orange. Et il n'est pas sot de relever dans cette chanson un côté très HPS, apporté par la solidité des guitares. Un touchant Couples On TV servi par le charme de la mandoline. Colors et son final; les délicats gémissements émis par Antoine qui feront s'écarquiller les yeux de l'assemblée. Ils nous offre la belle impression, une fois les paupières baissées, d'être dans notre chambre en train d'écouter notre iPod, et la plus belle encore de se réveiller face à eux. Pour Found In The Ground, l'impact fut moins grand que la première fois, mais cette chanson repésente tellement...
Ils finiront sur Flavor. Et quel Flavor! C'est un moment d'une intensité extrême que nous offre ces filles bien plus rock'n'roll qu'elles ne laissent transparaître. Ce début lointain et feutré, puis cette escalade voluptueuse qu'ils formentent de leurs voix les plus graves. J'étais transportée. Ils nous saluent, un véritable déchirement. Lionel et Antoine n'arrangeront pas notre peine en chantant Plan Your Escape, parce que oui, parfois ils font ça; des chansons tristes. Nous nous disons aurevoir pour de bon. Je choppe victorieusement la setlist et déclare en un long soupir qu'il faudrait maintenant que je me couche et que je rêve, mais c'est hors de question : Dionysos est dans la place.
Je me demande comment j'ai bien pu faire jusque là pour n'avoir pas accordé à ces gens géniaux l'attention qu'ils méritent... Je ne me suis jamais autant amusée à un concert, pour la bonne raison que Mathias Malzieu est vraiment drôle, qu'il traverse à deux reprise le public en sa longueur à coup de slam, qu'il gravit les échafaudages, qu'il pratique le cumulet, la chantelle et la rondat plus qu'à son tour... En un mot, ce mec est habité. Je devais probablement avoir tout de l'otarie, à applaudir et sautiller si ardemment. Notons que nous avons battu le record mondial de Belgique de Ta Gueule Le Chat, que nous avons fait pleuvoir des frites et des moules et qu'il y a un pondeur d'oeufs parmi nous. Giant Jack inoubliable, mais qu'une large partie du public n'a pas eu l'opportunité de vivre, car c'est monsieur Alain Bashung qui se préparait à monter sur scène. Et vu le monde qu'il y avait dans cette salle, déserter une demi-heure à l'avance n'aurait pas été suffisant. Nous appercevons à peine l'écran géant, il reigne une chaleur insoutenable et beaucoup font demi-tour, ce qui me pousse à croire que j'aurais par dessus le marché une mauvaise place pour le prochain concert.
Je commet alors une grave erreur : quitter Bashung après cinq (belles) chansons pour me trouver une place en or pour les Dandy Warhols. A leur entrée, des rires se déclanchent "alors c'est ça qu'ils sont devenus?". C'est bien simple, il n'y a que Zia que j'ai reconnue. Le batteur avait une coupe afro et un habit turc beige, le chanteur un chignon et un t-shirt Dylan délavé et le guitariste était accoutré telle une caricature de Sex Pistol. D'emblée ils nous ont fait peur. Mais ce n'était pas même comparable à la décadence qui allait suivre... Des chansons inconnues, des basses qui faisaient trembler nos cages thoracitques, l'absence de guitare sur certains morceaux comme Welcome To The Third World, refus de Courtney de chanter (il se contentera de marmonner)... Rattrapés par le temps, la désuetude ou l'argent, ils n'ont dorénavant plus rien à voir avec la fougue d'il y a une dizaine d'années, ils ne sont pas ce qu'ils auraient du être. Un Used To Be Friends méconnaissable, un affreux Bohemian Like You et un Get Off mou auront été d'énormes désillusions, moi qui me faisait une joie de retracer en une semaine ce petit bout d'histoire que celle de l'indie des 90's en assistant à un concert des dandies et du BJM. Exédée, je partirais avant la fin de la risible prestation.
Des confirmations, des découvertes, des déceptions, que demande le peuple?
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